FOIRE AUX QUESTIONS
En quoi consiste Centre plein air Mont-Sainte-Anne ?
Centre plein air Mont-Sainte-Anne (CPAMSA) a été constitué en organisme à but non lucratif (OBNL) en date du 30 avril 2021. Le désir d’officialiser l’entité a fait suite à la diffusion d’un communiqué de presse du gouvernement du Québec qui y affirmait son intention de reprendre la propriété des terrains du pourtour du Mont-Sainte-Anne et de s’associer avec la communauté afin d’en exploiter le potentiel récréotouristique. CPAMSA veut ainsi se positionner comme partenaire de la SÉPAQ pour assurer les opérations et le développement des activités de plein air sur ce territoire.
Le gouvernement a indiqué dans son communiqué d'avril 2021 que l’entente portant sur le pourtour du Mont-Sainte-Anne n’est plus respectée. De quel territoire s’agit-il et quel est le statut de ce différend ?
Le diagramme ci-après illustre en rose la portion du territoire couvert par cette entente se terminant en 2029. Le gouvernement a indiqué publiquement que les conditions rattachées à cette entente n’ayant pas été respectées, il y mettait fin immédiatement. Ce différend légal fait l’objet actuellement d'un processus d'arbitrage et une décision définitive devrait être rendue d'ici la fin 2022. Si une décision favorable à SÉPAQ était rendue, cela ouvrirait la porte à des discussions avec les diverses parties prenantes régionales afin de prendre en charge l'exploitation des activités sur ce territoire par le biais d'un organisme sans but lucratif comme Centre plein air Mont-Sainte-Anne.
Source : SEPAQ
Est-ce le même territoire qui est visé par le projet de Centre plein air Mont-Sainte-Anne?
C’est une large portion de la zone en rose sur la carte précédente. Le territoire visé se trouve principalement à l’est et au nord de la station de ski alpin, en majeure partie sur le territoire de la municipalité de Saint-Ferréol-les-Neiges. L’intention est que tout le secteur de la rivière Jean-Larose, incluant les chutes Jean-Larose au sud de la route 360, fassent partie du territoire considéré.
Par ailleurs, certains terrains à proximité de la station de ski alpin ont une valeur potentielle pour le développement immobilier. Il est entendu que le gouvernement voudra probablement conserver la propriété de ces terrains qui pourront s’inscrire dans une stratégie de développement global de la station de ski alpin. Le CPAMSA s’assurera toutefois de disposer de servitudes assurant le passage de certains sentiers, notamment celui qui ceinturera le Mont-Sainte-Anne au nord et à l’ouest.
Pourquoi pensez-vous que SÉPAQ et le gouvernement du Québec accepteront de vous confier la gestion de ce territoire ?
Le gouvernement a d’ailleurs évoqué cette avenue dans son communiqué de presse d'avril 2021. De son côté, la SÉPAQ concentre ses actions principalement au niveau des parcs nationaux. Une collaboration étroite avec SÉPAQ serait mise de l'avant afin de profiter de leur grande expertise dans le domaine du plein air.
Quelles sont les parties prenantes représentées au sein de votre conseil d’administration ?
Un premier conseil d'administration provisoire a été constitué avec des gens impliqués activement à divers niveaux dans les activités pratiquées sur ce territoire (voir la section À PROPOS). À noter que la Mairesse de Saint-Ferréol-les-neiges siège au conseil d'administration du CPAMSA. La composition du conseil d'administration continuera d'évoluer. Il est prévu que d'autres personnes s'y joindront représentant notamment des entreprises touristiques de la région.
Est-ce que le Centre plein air Mont-Sainte-Anne va accélérer le développement immobilier dans le secteur?
Non. Ce secteur doit demeurer d’abord et avant tout, un endroit pour la pratique des activités de plein air en priorisant la protection durable du territoire. Il est toutefois prévu d’ajouter à l’offre actuelle du camping estival, de petits chalets quatre saisons, à l’instar de ce qu’on retrouve dans des sites comparables au Québec et ailleurs, les parcs de la SÉPAQ étant un bon exemple.
En quoi un organisme à but non lucratif est le meilleur véhicule pour développer le territoire visé par le projet du Centre plein air Mont-Sainte-Anne?
Au Québec, le développement des centres de plein air se fait majoritairement, soit par des organisations gouvernementales (SÉPAQ, Parcs Canada, municipalités) soit des organismes sans but lucratif (comme les parcs régionaux et les centres de plein air). Pourquoi? Parce que les activités de plein air exigent des investissements importants qui ne sont pas faciles à rentabiliser si ceux-ci ne sont pas supportés par des dons, des subventions et un réinvestissement des surplus d'opération.
Pour faire la démonstration de ce fait, l’exemple de l’escalier des chutes Jean Larose, un joyau de notre milieu, est éloquent. Devant l’impossibilité d’effectuer les investissements devenus plus que nécessaires à la rénovation de l’escalier, l’opérateur privé actuel a choisi de céder l’escalier à un organisme du milieu. Ce dernier a, par la suite, pu amasser, sous forme de subventions, les 800 000 $ requis pour assurer le remplacement complet de l’escalier, et ce, au grand bonheur des nombreux utilisateurs.
Autre exemple, depuis plusieurs années, le gouvernement fédéral octroie des subventions allant jusqu’à 150 000 $ aux organismes sans but lucratif qui opèrent des centres de ski de fond ou des clubs de motoneige pour la modernisation de leur équipement de damage. Ou encore, plus récemment, le gouvernement du Québec a annoncé, en octobre 2021, l’octroi d’une enveloppe de 5 millions de dollars rendu disponible pour les parcs régionaux du Québec afin de les assister dans leur développement. Les centres de plein air Sentier du Moulin, Montagne du Diable et Parc régional du Massif du sud par exemple ont construit leur nouveau chalet d’accueil selon ce modèle de dons et subventions.
En ayant accès à ces subventions inaccessibles à l’entreprise privée, le CPAMSA pourrait assurer une qualité de développement, de mise à niveau et d’entretien des infrastructures afin de les rendre sécuritaires et agréables d’utilisation pour toutes les clientèles du territoire.
Autre argument non négligeable, il faut noter que la gestion d’un organisme sans but lucratif se fait via un conseil d’administration. Il sera ainsi possible pour la communauté d’être directement impliquée dans la gestion du territoire, une belle façon d’assurer l’acceptabilité sociale des décisions de gestion et un développement en harmonie avec les besoins des utilisateurs.
Compte tenu de la proximité du ski alpin, ne devrait-il pas y avoir une seule organisation pour opérer l'ensemble des activités ?
De nombreux exemples au Québec démontrent qu'il est préférable de conserver le modèle d’un organisme à but non lucratif (OBNL) pour la gestion des activités de plein air pour les raisons énoncées précédemment, même si une station de ski se trouve à proximité. Voici quelques exemples au Québec :
- Massif Charlevoix (Ski alpin et vélo de descente) - Sentiers des Caps (Randonnée pédestre, raquette, ski de fond et hébergements rustiques)
- Bromont (Ski alpin et vélo de descente) - Sentiers Bromont (Randonnée et vélo de montagne « cross-country »)
- Sutton (Ski alpin) - Plein air Sutton (randonnée et raquette)
- Massif du Sud (ski alpin) - Parc régional Massif du sud (ski de montagne, ski de fond et vélo de montagne « cross-country »)
Est-ce que la tarification des activités va changer avec le CPAMSA ?
Le CPAMSA entend moderniser la grille tarifaire, la simplifier et l’arrimer au marché. Le CPAMSA juge impératif que l’accessibilité au site soit aussi modernisée. Pour ce faire, plusieurs solutions sont envisagées, dont la mise en place d’une formule d’abonnement annuel, des formules avantageuses pour les familles et les jeunes utilisateurs et une simplification de la notion de famille elle-même.
Quels sont les impacts environnementaux envisagés ?
Le respect du milieu naturel est un principe essentiel qui guidera tous les aspects du développement du CPAMSA. Avec cet objectif en tête, le CPAMSA compte s’appuyer, entre autres, sur les normes de bonnes pratiques en matière de protection de l’environnement, de sécurité et de développement durable des organismes suivants :
- Aventure Écotourisme Québec (AEQ), qui vient certifier les activités pour leur qualité et leur sécurité dans un contexte d’aventure de plein air;
- Programme Sans trace Canada, qui vise à favoriser au maximum une utilisation responsable des milieux naturels;
- Écohabitation, qui fournit l’encadrement nécessaire pour construire des bâtiments respectueux de l’environnement;
- Rando Québec, qui propose un manuel des normes en aménagement de sentiers et des principes de caractérisation des sentiers pédestres.
Tout au long du développement, l’équipe du CPAMSA s’engagera à demeurer à la recherche des meilleures pratiques de protection de l’environnement et de développement durable.
Quelle est le lien entre les Amis du Mont-Sainte-Anne et le Centre plein air Mont-Sainte-Anne?
Les Amis du Mont-Sainte-Anne est un organisme à but non lucratif (OBNL) dont les actions visent à faire changer les choses, pour assurer le développement, l’excellence opérationnelle et le rayonnement du Mont-Sainte-Anne. Les Amis du MSA n’ont pas l’intention d’agir comme acquéreur ou opérateur des différentes activités qui ont lieu sur le territoire du Mont-Sainte-Anne.
Centre plein air Mont-Sainte-Anne bénéficie d’un soutien financier de la part des Amis du MSA, notamment afin de réaliser certains travaux préparatoires dans la perspective d'une éventuelle prise en charge des opérations dans un futur rapproché.